La réhabilitation psychosociale

Le cerveau est en perpétuelle reconfiguration, capable de se modifier lors d’apprentissages. Ces apprentissages sont au cœur de la théorie des thérapies cognitivo-comportementales.

Les TCC considèrent en effet que ce qui a été appris peut être défait, ce qui permettra de substituer un nouvel apprentissage au précédent, mieux adapté. D’où des exercices concrets – jeux de rôles par exemple – qui permettent au sujet d’affronter la situation qu’il craint et de trouver, avec l’aide du thérapeute, un comportement plus adapté à la situation et à ses objectifs.
Entre les séances, ce travail se poursuit par des exercices individuels pour ancrer ce nouvel apprentissage dans le quotidien.
On associe souvent, à ces expériences correctrices, une action sur les processus de pensée (cognitions). Car un comportement est, dans certains cas, déterminé par un schéma de pensée.
On va donc chercher à faire prendre conscience au sujet de ces pensées qui précèdent le comportement contre lequel on veut lutter. Cela permet ensuite de le modifier.
Les séances durent en principe 45 minutes. Elles se répètent toutes les semaines pendant une dizaine de mois.

Les TCC favorisent l’autonomie, la revalorisation et l’estime de soi du patient, leur efficacité a été prouvée par des études contrôlées.

Les traitements médicamenteux agissent peu sur les déficits cognitifs qui peuvent apparaître dans les schizophrénies et les troubles bipolaires, lors de la phase aiguë de la maladie mais également hors des situations de crise ou de rechute.
Le but de la remédiation cognitive est d’améliorer les performances cognitives altérées par la maladie et d’obtenir soit une récupération de ces performances, soit une compensation en utilisant de meilleures stratégies, permettant ainsi aux personnes concernées d’avoir une meilleure qualité de vie.
L’objectif est de réussir à faire autrement et d’exploiter au mieux les compétences de la personne. L’important est que la personne puisse réaliser les tâches importantes pour elle sans nécessairement restaurer ses capacités cognitives.

Chaque programme de remédiation cognitive est adapté à un ou plusieurs des 6 piliers de la cognition que sont la perception, l’attention, la mémoire, la motricité, le langage, le raisonnement.

Pour connaître quelques-uns des nombreux outils de remédiation cognitive tels que  , RECOS, CIRCuiTS, SCIT, TomRemed, MCT, Gaïa, IPT, … on se reportera au site : https://centre-ressource-rehabilitation.org/-rehabilitation

A consulter également : www.fondation-fondamental.org/la-remediation-cognitive

Association Francophone de Remédiation Cognitive : https://remediation-cognitive.org

Dans les troubles tels que la schizophrénie, un des postulats que nous retrouvons dans toutes les méthodes et outils qui sont proposés pour faciliter le rétablissement est que l’aptitude à se prendre en charge de la personne peut atténuer ou supprimer sa vulnérabilité et réduire les risques de rechute.
L’entraînement aux habiletés sociales part de ce constat. C’est une thérapie comportementale constituée de méthodes et outils destinés à améliorer les interactions sociales dans la vie quotidienne, familiale, amicale ou professionnelle.
Utilisation de modèles, encouragement, exercices pratiques, tâches à accomplir en dehors des séances sont donc utilisés pour lui donner la possibilité de trouver une protection contre les tensions naturelles de la vie et acquérir ainsi plus d’autonomie.

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