Être frère ou sœur d’une personne présentant une schizophrénie

Caf'Conf'

RÉSUMÉ DU CAF’CONF’ DU 16 MAI 2022 DÉBAT AUTOUR DE FILM « QU’EST-CE QU’ON VA FAIRE DE JACQUES ? « 
AVEC LE SCÉNARISTE PIERRE CHOSSON,
MEMBRE D’UN GROUPE « FRÈRES ET SOEURS » DE L’UNAFAM

Sollicité par la productrice et la réalisatrice du film, Pierre Chosson, par son vécu et son expérience personnelle, a pu et su évoquer, en tant que scénariste, les difficultés mais aussi les joies de vivre à s’occuper d’un proche présentant un trouble schizophrénique. Le film n’est pas autobiographique mais Pierre Chosson a su avec humilité, justesse et sensibilité, poser un regard le plus impartial possible sur les enjeux, les défis auxquels sont confrontés le(s) frère(s) et le(s) soeur(s) d’un tel proche, surtout lorsque les parents ne sont plus présents.

Sa sincérité sur les difficultés vécues a été ressentie avec beaucoup d’émotion par les auditeurs.

Le cadre familial explose et fait face à des obstacles qui surviennent au fur et à mesure du temps. Pour la fratrie, beaucoup de questions sont sans réponse :

    • Comment se positionner dans la cellule familiale ?

    • Quel rapport fraternel avoir avec ce proche ?

    • Faire le deuil de ce frère ou de cette soeur qui ne sera pas ce que l’on aurait voulu qu’il ou qu’elle soit ;

    • Comment se substituer au(x) parent(s) s’ils décèdent ?

    • L’obligation morale qui peut entraver l’avenir avec l’appréhension d’avoir un enfant biologique parfois ;

    • Le désir de s’éloigner pour se protéger ;

    • L’acceptation ou non de devenir “le proche aidant” ;

    • Le regard de l’autre sur ce proche malade tant au sein de la société que de la famille ou de la belle-famille ;

    • Quelle autonomie peut-on envisager pour ce proche ?

Pierre Chosson a décidé de considérer ce proche, sa “grande soeur”, comme “une personne non extraordinaire” avec qui la relation est fraternelle. Il a pu, ainsi, alléger leur quotidien, leurs relations et le jour où il a pris cette décision, je cite, “d’arrêter de vouloir guérir sa soeur”, il a réussi à trouver un équilibre dans ses relations avec elle et l’accepter telle qu’elle est.

Le film et le Caf’Conf’ ont permis de rappeler l’importance d’une sensibilisation des pouvoirs publics et du rôle des associations dans la prise de conscience idoine non seulement de cette maladie mais aussi des difficultés auxquelles sont confrontées les fratries.

Écouter ou réécouter Pierre Chosson lors de notre Caf’ Conf’